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Proposition de [[No-Face]], en co-écriture avec [[Francis Elmerez Boudreault]]
Proposition de [[No-Face]], en co-écriture avec [[Francis Elmerez Boudreault]]


== Synopsis ==
Proposition originale - C'est l'histoire d'un enfant se déplaçant dans un endroit inconnu en étant seulement équipé d'une lampe. Que cherche-t'il? Nous l'ignorons. Durant sa quête, il est confronté à plusieurs de ses peurs, principalement des peurs enfantines: peur du noir, peur de l'inconnu, peur de se perdre. Peurs incarnées par des personnages ayant une esthétique très burtonienne.


C'est l'histoire d'un enfant se déplaçant dans un endroit inconnu en étant seulement équipé d'une lampe. Que cherche-t'il? Nous l'ignorons. Durant sa quête, il est confronté à plusieurs de ses peurs, principalement des peurs enfantines: peur du noir, peur de l'inconnu, peur de se perdre. Peurs incarnées par des personnages ayant une esthétique très burtonienne.


== Synopsis ==


Rapproché du public, l'ensemble de la scénographie, une série de rayonnages remplis d'objets divers fermant l'espace avant de la Boîte, crée l'impression pour le public de regarder la scène depuis une cachette dans un sous-sol encombré. Sur les cordes arrière et au-dessus, des crochets variés, des supports, des costumes et de menus outils sont accrochés. À jardin, une porte close, peut-être en haut d'un court escalier; à cour, un petit banc de bois tout près du sol, au-dessus de laquelle pend une ampoule à œillet.  
''Rapproché du public, l'ensemble de la scénographie, une série de rayonnages remplis d'objets divers fermant l'espace avant de la Boîte, crée l'impression pour le public de regarder la scène depuis une cachette dans un sous-sol encombré. Sur les cordes arrière et au-dessus, des crochets variés, des supports, des costumes et de menus outils sont accrochés. À jardin, une porte close, peut-être en haut d'un court escalier; à cour, un petit banc de bois tout près du sol, au-dessus de laquelle pend une ampoule à œillet.''


''Pour l'instant, tout cela est plongé dans le noir et l'on entend, en voix off ou derrière le dispositif, deux parents se disputant : il est question d'une garde partagée : on doit comprendre que l'un des parents vient chercher son adolescent pour ses jours de garde et que la tension est vive à l'étage. On peut possiblement entendre l'âge de l'enfant, peut-être même est-il question de son quinzième ou seizième anniversaire.''


Pour l'instant, tout cela est plongé dans le noir et l'on entend, en voix off ou derrière le dispositif, deux parents se disputant : il est question d'une garde partagée : on doit comprendre que l'un des parents vient chercher son adolescent pour ses jours de garde et que la tension est vive à l'étage. On peut possiblement entendre l'âge de l'enfant, peut-être même est-il question de son quinzième ou seizième anniversaire.
''Après qu'on ait distinctement entendu l'un des deux parents demander à l'adolescent d'aller ''chercher ses affaires'', on entend des pas sur des marches.''




Après qu'on ait distinctement entendu l'un des deux parents demander à l'adolescent d'aller ''chercher ses affaires'', on entend des pas sur des marches.
Parent 1, ''criant presque'' - Bon, on a tout là! Dépêche, l'auto roule.
 
 
Parent 1, criant persque - Bon, on a tout là! Dépêche, l'auto roule.


Parent 2 - Prends ton temps, mon chéri! As-tu tes souliers noirs pour l'école?
Parent 2 - Prends ton temps, mon chéri! As-tu tes souliers noirs pour l'école?
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''On entend la porte d'entrée claquer vivement, tandis que les voix ne sont plus qu'un menaçant bruit de fond. Tout le reste de la scène, à quelques exceptions possibles, sera sans paroles. La lueur bleue ne fait qu'appuyer le contour des objets et ne permet pas de définir autre chose que des ombres.
''On entend la porte d'entrée claquer vivement, tandis que les voix ne sont plus qu'un menaçant bruit de fond. Tout le reste de la scène, à quelques exceptions possibles, sera sans paroles. La lueur bleue ne fait qu'appuyer le contour des objets et ne permet pas de définir autre chose que des ombres.''
 
''L'adolescent arrive pour poser le pied sur la première marche mais accroche quelque chose qui déboule avec un bruit de ferraille. Il remonte le pied, comme s'il l'avait trempé dans une eau trop froide. En bas, il peut croire apercevoir une ombre qui s'est déplacée sournoisement (réellement?). Il étire le bras (''Cette lumière doit bien être quelque part!'') et cherche vainement un cordon métallique servant à actionner une ampoule. On entend sa respiration s'accentuer. Il descend finalement un pied sur la première marche et réessaie de trouver le cordon de l'ampoule. Finalement... (''Ah! Enfin!'') Il l'actionne. Sans effet. Deuxième essai. Sans effet. (''Ah bon sang, la lumière!'') Troisième essai, deux coups secs. Doublement sans effet. Dans un coin, on entend un sourd grondement, peut-être un monstre dérangé dans sa torpeur, ou le souffle puissant d'un dragon au sommeil fragile.''


L'adolescent arrive pour poser le pied sur la première marche mais accroche quelque chose qui déboule avec un bruit de ferraille. Il remonte le pied, comme s'il l'avait trempé dans une eau trop froide. En bas, il peut croire apercevoir une ombre qui s'est déplacée sournoisement (réellement?). Il étire le bras (''Cette lumière doit bien être quelque part!'') et cherche vainement un cordon métallique servant à actionner une ampoule. On entend sa respiration s'accentuer. Il descend finalement un pied sur la première marche et réessaie de trouver le cordon de l'ampoule. Finalement... (''Ah! Enfin!'') Il l'actionne. Sans effet. Deuxième essai. Sans effet. (''Ah bon sang, la lumière!'') Troisième essai, deux coups secs. Doublement sans effet. Dans un coin, on entend un sourd grondement, peut-être un monstre dérangé dans sa torpeur, ou le souffle puissant d'un dragon au sommeil fragile.
''Apeuré, l'adolescent a un léger recul mais se retient. (''Allons! Y'a pas de monstre, c'est que le sous-sol, pas le fond d'une caverne! Allez, c'est pas le temps de jouer à l'enfant!'') Il tâte du pied pour trouver la seconde marche et y descend. Même jeu pour la troisième et dernière marche, sur laquelle il accroche un outil qui tombe en résonnant. On entend de l'eau goutter, comme dans une grotte. Un jeu d'écho sonore s'installe pour la durée de la scène; peut-être, quelque part, un micro avec effet de réverbération pour augmenter l'effet de profondeur. Il descend finalement jusqu'au sol.''


Apeuré, l'adolescent a un léger recul mais se retient. (''Allons! Y'a pas de monstre, c'est que le sous-sol, pas le fond d'une caverne! Allez, c'est pas le temps de jouer à l'enfant!'') Il tâte du pied pour trouver la seconde marche et y descend. Même jeu pour la troisième et dernière marche, sur laquelle il accroche un outil qui tombe en résonnant. On entend de l'eau goutter, comme dans une grotte. Un jeu d'écho sonore s'installe pour la durée de la scène; peut-être, quelque part, un micro avec effet de réverbération pour augmenter l'effet de profondeur. 
''Les bras écartés, il tâte alentour et essaie d'avancer, mais son pied se cogne contre une boîte de carton. Une ombre de chat rugissant décampe vers le fond du sous-sol en crachant son fiel et en grondant sa colère paresseuse. (''Sale chat! Tu peux pas aller traîner tes puces ailleurs!'') Tout le sous-sol est habité de grincements, de grattements et d'autres bruits des plus lugubres. Il continue d'avancer et tâte le long de la boîte pour l'écarter. Il fait quelques pas dans le noir quand un grattement profond se fait entendre contre une planche. Prenant d'abord peur mais voyant que le bruit ne se répète pas (''Relaxe, seigneur! Faut que tu relaxes!''), il recommence à marcher mais à nouveau le bruit... (''C'est dans ta tête, c'est sûr... C'est comme quand t'étais petit et que tu te faisais pipi dessus à cause d'une toile d'araignée! Au pire, c'est sans doute juste un mulot ou une souris...!''), le bruit persiste et s'approche effectivement d'un couinement de souris. Il s'apprête à continuer, mais le bruit résonne à nouveau, plus grave. (''Dans ma tête ou pas, j'aime pas ça!... Ah pis merde, là, les ptites bibittes mangent pas les grosses!'') Il s'arrête alors qu'une ombre traverse nettement sur la paroi du fond, redéplaçant la boîte juste derrière l'adolescent, qui se retourne à plusieurs reprises. On voit les fils de derrière s'ébrouer du centre vers cour, lentement mais sûrement, le tout accompagné d'un grognement très distinct, inhumain, monstrueux. Après un moment, le chat se met à gronder puis, dans un sursaut, on entend son cri vite étouffé, suivi d'un miaulement atroce et d'un couinement d'agonie, puis un silence habité par quelques gargouillis, comme si un monstre mangeait le chat. Plus le moindre bruit du chat. (murmurant ''Oh my god, oh my god, oh my god, pas mal sûr qu'les ptits bibittes sont pas supposées manger les chats non plus!'')





Version du 16 août 2017 à 05:16

Théâtre d'objet et d'horreur à la Tim Burton

Construction atmosphérique

Proposition de No-Face, en co-écriture avec Francis Elmerez Boudreault

Proposition originale - C'est l'histoire d'un enfant se déplaçant dans un endroit inconnu en étant seulement équipé d'une lampe. Que cherche-t'il? Nous l'ignorons. Durant sa quête, il est confronté à plusieurs de ses peurs, principalement des peurs enfantines: peur du noir, peur de l'inconnu, peur de se perdre. Peurs incarnées par des personnages ayant une esthétique très burtonienne.


Synopsis

Rapproché du public, l'ensemble de la scénographie, une série de rayonnages remplis d'objets divers fermant l'espace avant de la Boîte, crée l'impression pour le public de regarder la scène depuis une cachette dans un sous-sol encombré. Sur les cordes arrière et au-dessus, des crochets variés, des supports, des costumes et de menus outils sont accrochés. À jardin, une porte close, peut-être en haut d'un court escalier; à cour, un petit banc de bois tout près du sol, au-dessus de laquelle pend une ampoule à œillet.

Pour l'instant, tout cela est plongé dans le noir et l'on entend, en voix off ou derrière le dispositif, deux parents se disputant : il est question d'une garde partagée : on doit comprendre que l'un des parents vient chercher son adolescent pour ses jours de garde et que la tension est vive à l'étage. On peut possiblement entendre l'âge de l'enfant, peut-être même est-il question de son quinzième ou seizième anniversaire.

Après qu'on ait distinctement entendu l'un des deux parents demander à l'adolescent d'aller chercher ses affaires, on entend des pas sur des marches.


Parent 1, criant presque - Bon, on a tout là! Dépêche, l'auto roule.

Parent 2 - Prends ton temps, mon chéri! As-tu tes souliers noirs pour l'école?

Parent 1 - Pourquoi tu dois aller en bas?

Parent 2 - Laisse-le faire, veux-tu!

Parent 1 - Tu as ta valise et ton sac d'école, allez, plus vite on part, mieux on se ...

Parent 2 - Toi, va l'attendre dehors! Tu viendras pas imposer ta loi ici, tu n'es plus chez toi! 20 ans, c'est bien assez pour t'entendre encore gueuler dans ma maison à moi! (à l'adolescent) Et vas-y, mon chéri, va chercher ce que tu veux au sous-sol... (au père) DEHORS, J'AI DIT!!!! (on entend une porte d'entrée s'ouvrir)

Adolescent - Ok, je fais juste récupérer un truc et je remonte...

Parent 2 - Oui oui, fais vite. Plus vite il repart, mieux je me...

Adolescent - Je reviens, maman, je reviens... (on l'entend descendre d'abord rapidement puis ses pas ralentissent ; à mesure que la tension monte, la porte s'ouvre lentement en grinçant désagréablement : une lueur bleue en sort pour dessiner une pénombre sur l'ensemble et sur l'adolescent, qui se tient sur le seuil)

Parent 1, la voix des parents disparaissant presque pour ne former qu'un lointain tonnerre - Grouille!

Parent 2 - Toi, crie encore une seule fois après mon enfant et j'appelle la police! Ciao ta garde partagée!

Parent 1 - Il est autant le mien que le tien! Et avec la pension que je paie...

Parent 2 - Si c'est pour être ça, ton argent tu peux le bouffer et t'étouffer avec! Tu l'attends dehors ou je te casse la porte dessus!


On entend la porte d'entrée claquer vivement, tandis que les voix ne sont plus qu'un menaçant bruit de fond. Tout le reste de la scène, à quelques exceptions possibles, sera sans paroles. La lueur bleue ne fait qu'appuyer le contour des objets et ne permet pas de définir autre chose que des ombres.

L'adolescent arrive pour poser le pied sur la première marche mais accroche quelque chose qui déboule avec un bruit de ferraille. Il remonte le pied, comme s'il l'avait trempé dans une eau trop froide. En bas, il peut croire apercevoir une ombre qui s'est déplacée sournoisement (réellement?). Il étire le bras (Cette lumière doit bien être quelque part!) et cherche vainement un cordon métallique servant à actionner une ampoule. On entend sa respiration s'accentuer. Il descend finalement un pied sur la première marche et réessaie de trouver le cordon de l'ampoule. Finalement... (Ah! Enfin!) Il l'actionne. Sans effet. Deuxième essai. Sans effet. (Ah bon sang, la lumière!) Troisième essai, deux coups secs. Doublement sans effet. Dans un coin, on entend un sourd grondement, peut-être un monstre dérangé dans sa torpeur, ou le souffle puissant d'un dragon au sommeil fragile.

Apeuré, l'adolescent a un léger recul mais se retient. (Allons! Y'a pas de monstre, c'est que le sous-sol, pas le fond d'une caverne! Allez, c'est pas le temps de jouer à l'enfant!) Il tâte du pied pour trouver la seconde marche et y descend. Même jeu pour la troisième et dernière marche, sur laquelle il accroche un outil qui tombe en résonnant. On entend de l'eau goutter, comme dans une grotte. Un jeu d'écho sonore s'installe pour la durée de la scène; peut-être, quelque part, un micro avec effet de réverbération pour augmenter l'effet de profondeur. Il descend finalement jusqu'au sol.

Les bras écartés, il tâte alentour et essaie d'avancer, mais son pied se cogne contre une boîte de carton. Une ombre de chat rugissant décampe vers le fond du sous-sol en crachant son fiel et en grondant sa colère paresseuse. (Sale chat! Tu peux pas aller traîner tes puces ailleurs!) Tout le sous-sol est habité de grincements, de grattements et d'autres bruits des plus lugubres. Il continue d'avancer et tâte le long de la boîte pour l'écarter. Il fait quelques pas dans le noir quand un grattement profond se fait entendre contre une planche. Prenant d'abord peur mais voyant que le bruit ne se répète pas (Relaxe, seigneur! Faut que tu relaxes!), il recommence à marcher mais à nouveau le bruit... (C'est dans ta tête, c'est sûr... C'est comme quand t'étais petit et que tu te faisais pipi dessus à cause d'une toile d'araignée! Au pire, c'est sans doute juste un mulot ou une souris...!), le bruit persiste et s'approche effectivement d'un couinement de souris. Il s'apprête à continuer, mais le bruit résonne à nouveau, plus grave. (Dans ma tête ou pas, j'aime pas ça!... Ah pis merde, là, les ptites bibittes mangent pas les grosses!) Il s'arrête alors qu'une ombre traverse nettement sur la paroi du fond, redéplaçant la boîte juste derrière l'adolescent, qui se retourne à plusieurs reprises. On voit les fils de derrière s'ébrouer du centre vers cour, lentement mais sûrement, le tout accompagné d'un grognement très distinct, inhumain, monstrueux. Après un moment, le chat se met à gronder puis, dans un sursaut, on entend son cri vite étouffé, suivi d'un miaulement atroce et d'un couinement d'agonie, puis un silence habité par quelques gargouillis, comme si un monstre mangeait le chat. Plus le moindre bruit du chat. (murmurant Oh my god, oh my god, oh my god, pas mal sûr qu'les ptits bibittes sont pas supposées manger les chats non plus!)



Parent 2, de loin - Ah, d'ailleurs!




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