Reine au coeur brisé, figure de grâce et d'extrême délicatesse, faon de verre sur socle de miroir, quintessence de beauté à travers les yeux des saints innocents.

Figure de simone au sein d'Insitu

Leader des nomades, simone telle qu'elle est perçue par InSitu, est une sorte de mère teresa du théâtre de rue, une sage réputée parmi le peuple du voyage, nomades, saltimbanques, circassiens des beaux jours, une 24-7 de la création à vif, sainte marie de la débrouillardise et des cerveaux mous qui brettent.

Position que simone est bien consciente d'occuper, expliquant sa fugue pour une large part. Finie, pus de jus, pus de batterie, pus capable, vide, over, bonsoir elle est partie...

Figure de la Reine, des Cowboys fringants[1]

Personnage évoqué dans la chanson la Reine, sur l'album la Grand'messe, femme sans âge, imposante figure de bonté, moitié sans abri, moitié travailleuse de rue, inspiration première pour composer une facette dévouée de simone.

Paroles

On n'avait jamais su de quel pays qu'a v'nait Ni même l'âge qu'a l'avait ou comment qu'a s'appelait Mais tout l'monde la surnommait La Reine Dans l'bout d'la rue Ste-Catherine et d'la Main

A' s'promenait dans l'quartier depuis au moins dix ans Côtoyant les putains et les itinérants Mais quand on entendait son accent On s'doutait qu'à v'nait pas du Lac St-Jean

Chaque soir elle prenait sous son aile Les clochards et les junkies de fond de ruelles Comme un ange-gardien venu du ciel Qui serait atterri dans les poubelles

La nuit a'ec son pick-up elle faisait sa tournée Distribuant des toasts et un peu de café Pour donner un p'tit brin de chaleur À ceux qui ont l'hiver dret dans le coeur

Pour les écorchés vifs elle inspirait la paix Sa seule présence était comme un baume sur leurs plaies Son regard était une lanterne Pour les naufragés des sombres tavernes

Chaque soir elle prenait sous son aile Les clochards et les junkies de fond de ruelles Comme un ange-gardien venu du ciel Qui serait atterri dans les poubelles

Selon c'que dit Paulo un chauffeur de taxi Elle aurait fui la guerre pour immigrer ici Y'a de ca une couple de décennies Quand y'ont tué son p'tit gars pis son mari

Et c'qu'elle aurait trouvé pour s'accrocher à'vie C'est d's'occuper des pauvres et des plus démunis Au lieu d'vivre triste éternellement Elle avait maintenant des centaines d'enfants

Chaque soir elle prenait sous son aile Les clochards et les junkies de fond de ruelles Comme un ange-gardien venu du ciel Qui serait atterri dans les poubelles

Ça s'est passé hier dans la nuit du douze au treize En sortant d'son pick-up a' eu comme un malaise Près d'chez elle au métro Du Collège On l'a retrouvée morte dans un banc d'neige

On n'aura jamais su de quel pays qu'à v'nait Ni même l'âge qu'a l'avait ou comment qu'a s'appelait Mais c'matin les gens pleuraient la Reine Dans l'bout d'la rue Ste-Catherine et d'la Main

Mais au moins elle a repris ses ailes Pour partir vers un monde un peu moins cruel Et même si elle croyait pas en Dieu C'est sûr qu'elle vole quecq'part où l'ciel est bleu

Retour à L'Anneau désert