obscénité: caractère de ce qui blesse ouvertement la pudeur et le bon goût
Peut-on blesser le jeune public, lui causer une blessure irréparable? L'Art est un agent de changement, de provocation, de pratique nouvelle. L'erreur y est multiple, les dérapages à répétition. L'artiste en vient à vivre avec une multitude de contradictions morales, éducatives et citoyennes. La liberté d'expression prime-t-elle sur le droit à l'innocence de l'enfant? On ne parle pas aux petits de la même façon qu'aux adultes. Face aux enfants, les artistes ont un devoir de réserve sur certains sujets, dont la sexualité. Un numéro porno, même soft, ne s'adresse pas aux enfants. Point barre. À partir de quel âge peut-on parler aux jeunes des dangers de la vaginoplastie ou des ravages de la clitridectomie? Certainement pas dans un spectacle pour toute la famille.
Si un.e artiste blesse intentionnellement son jeune public, est-ce que toute l'équipe derrière elle est coupable aussi? Une troupe de cirque entière que l'on placerait devant le méfait accompli d'un.e des leurs, devient-elle coupable par allégeance? Responsable solidairement par engagement dans la production spontanée des arts vivants?
Présenter devant un jeune public est un privilège, précieux et fragile qui arrive avec un lot de devoirs, de leçons, de bienveillances et grand sac d'espérances.
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