Pour contrer la violence, il faut l'exulter, la transcender en art actif au sein d'une communauté, d'une tribu, d'un quartier, d'une troupe de théâtre, plateau de tournage, coulisses du cirque ou de la rue au bénéfice du vivre ensemble.

La violence ne peut être que factice, un objet faux, fabriqué, organisé, truffé d'intentions bonnes ou mauvaises pour faire avancer un projet commun. La violence en art, est un moyen de le faire en contrôle et pour de faux! C'est pour de vrai qu'il devient mortel, criminel. Qu'il franchit le passage au symbolique pour devenir une action réversible. Cette indication est claire, nette et à double tranchant. À la fin du primaire, les enfants devraient pouvoir faire cette distinction, amorcer l'adolescence avec la conviction de savoir en faire la différence. En cette époque de surexposition meutrière à travers les médias populaires, le conditionnement à la violence est insidieux, vicieux et sourd.

Pour de faux, la violence se fait artistique, se fait théâtre, cinéma, improvisation, danse, musique, magie, bandes dessinées, jeux vidéos... La violence ne peut qu'être jouée, fausse, mensongère, fictive, autrement c'est... la réalité, la triste réalité. La vie, c'est mortel, on finit toujours par en crever.

Parler de violence, en discuter avec les jeunes, c'est aussi une façon de la désamorcer. Parler de violence c'est surtout discuter pourquoi? comment? préserver la paix, préserver la vie, préserver l'environnement, tous ensemble.

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